COMMUNIQUE DE PRESSE – 17 juillet 2025
HORAIRES D’OUVERTURE : Une liberté bienvenue – mais pour tous les commerces.
Réaction de la Maison des Indépendants à la réforme sur les jours de fermeture et les horaires du commerce de détail
Le gouvernement a dévoilé une réforme majeure des règles d’ouverture dans le commerce de détail.
La réforme annoncée par le gouvernement permettra aux commerces de détail d’ouvrir 7 jours sur 7 jusqu’à 21h, et de supprimer le jour de fermeture hebdomadaire obligatoire. La Maison des Indépendants (MDI) considère cette évolution comme une avancée nécessaire, mais met en garde contre une fracture croissante entre grandes enseignes et petits indépendants
Ce qui change :
Ce que disent les chiffres :
Autrement dit : « ceux qui auront le plus de mal à ouvrir plus… sont aussi les plus nombreux. »
Les grandes chaînes disposent de personnel et d’outils RH pour organiser l’ouverture prolongée. Les indépendants, eux, risquent de travailler plus, seuls, avec une charge croissante. Sans mesures d’accompagnement, cette réforme pourrait accélérer l’uniformisation du commerce, au détriment des centres-villes et de l’économie locale.
« Cette réforme est une bonne nouvelle sur le papier. Mais si on veut que les petits indépendants puissent en profiter, il faut leur donner les moyens humains de cette liberté. Sinon, c’est plus de fatigue pour les uns, et plus de profits pour les autres. »
Nordine Hajji
Président de la Maison des Indépendants.
Nos propositions concrètes
Pour que cette réforme bénéficie à tous, MDI propose :
1 - Étendre le régime des flexi-jobs à tout le commerce de détail, sans restriction.
Actuellement : Le régime des flexi-jobs, initialement créé pour l’Horeca, a été étendu à d'autres secteurs comme les commerces alimentaires, le sport, les soins de santé, etc.
Mais il reste limité par des condi-tions sectorielles et de cumul.
Nous proposons que tous les commerces de détail (vêtements, librairies, coiffeurs, opticiens, épiceries de quartier, etc.) puissent avoir recours aux flexi-jobs, sans condition restrictive liée au secteur.
2. Créer un statut “renfort ultra-court”, mobilisable pour quelques heures ou jours.
Aujourd’hui, embaucher quelqu’un pour quelques heures est lourd administrativement : Dimona, contrat écrit, ONSS, déclaration, parfois secrétariat social.
Nous proposons un statut simplifié, digitalisé, mobilisable en 2 clics pour une période brève (ex. : samedi de braderie, soirée de soldes, fête locale).
3. Exonérer de cotisations sociales les 20 premières heures mensuelles de renfort occasionnel.
Beaucoup de petits commerçants n’osent pas embaucher même ponctuellement, car les charges so-ciales sont trop élevées en proportion du volume de travail.
Nous proposons une exonération sur les 20 premières heures mensuelles d’un renfort occasionnel (étudiant, voisin, ancien salarié, etc.).
4. Reconnaître le coup de main familial, dans un cadre légal simple.
Le “coup de main” est toléré mais mal défini, source d’insécurité juridique, surtout en cas de contrôle (inspection sociale, ONSS). Ce que MDI propose : Légaliser explicitement une forme de “coup de main solidaire” (ex : aide de l’enfant ou du conjoint non-rémunéré pendant un rush), avec plafond horaire et déclaration simplifiée.
5. Introduire un quota annuel de “jours souples” pour renforcer le personnel sans for-malités lourdes.
Chaque commerçant pourrait disposer de 15 jours par an pour engager temporairement un renfort via une déclaration simplifiée unique, sans passer par un secrétariat social ni supporter l’ensemble des charges habituelles.
Cela permettrait de faire face aux périodes de rush (fêtes, braderies, soldes, événements locaux) sans pression administrative ni coût excessif.
Pour plus d'informations sur nos initiatives et nos recommandations
veuillez contacter notre Porte-Parole Marc HAENTJENS
MAISON DES INDÉPENDANTS.
PLUS QU’UN SYNDICAT !
Politiquement libres !
© 2024 La Maison des Indépendants | Website by www.horizon-premedia.be